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André François
Après des études aux Beaux‐Arts de Budapest, André François s’installe à Paris où il fréquente l’atelier de l’affichiste Cassandre. Très vite, il se fait remarquer par sa façon de traiter les sujets les plus variés avec une désinvolture très personnelle. Tout naturellement, les magazines anglo‐saxons lui confient la réalisation de leurs couvertures dont plus de soixante pour The New Yorker.
Ses dessins d’humeur sont déjà célèbres mondialement : Double Bedside Book, The Biting Eye, The Tattoed Sailor, The Half‐Naked Knight, Penguins Books, ainsi que des cartes à jouer pour le magazine Simpson à Londres.
A la fois affichiste (Kodak, Olivetti, Citroën, Périer, Le Nouvel Observateur, Télérama) et décorateur de théâtre, il travaille également sur Le vélo magique avec Roland Petit (1956), The merry wives of Windsor de Peter Hall (1958), Pas de dieux avec Gene Kelly et Claude Bessy (1960). L’un de ses premiers livres d’enfants traduit en quatorze langues, Les larmes de crocodiles, reçoit les Us best children’s Book award en 1957. Peintre et sculpteur, il monte de nombreuses expositions aux Etats‐Unis, en Europe dont la rétrospective au musée d’Art Moderne de Paris en 1986, le Mistsukoshi Museum à Tokyo en 1995… Dans le même temps et avant d’être un peintre et un sculpteur reconnu, André François a illustré Prévert (Lettre des iles Baladar), Vian, Jarry et la couverture de La vie devant soi de Romain Gary. Avec un courage immense, à 87 ans, et après l’incendie de son atelier, il reprend le travail et crée plus de 80 œuvres qui seront exposées au Musée Pompidou, en 2004 avec Robert Delpire. En 2003, une exposition extensive de son travail graphique a eu lieu à la Bibliothèque Forney à Paris.
Né à Timisoara en 1915, en Roumanie, André Farkas rejoint Paris en 1934 où il vole très vite de ses propres ailes. Il épouse Margaret Edmunds et devient André François.
Au cours de l’été 1945, il pédale allègrement sur une petite route du Vexin où il s’extasie sur le charme du paysage. Il y croise fortuitement un jeune instituteur qui lui indique l’occasion d’une petite maison rurale à louer dans le village de Grisy-les-Plâtres.
C’est ainsi qu’André François, sa très british épouse et leurs deux enfants, Pierre et Katherine, vont s’installer au cœur du village. En 1954, la maison devenue mythique dans le monde des arts graphiques, est achetée par André et Marguerite qui l’occuperont jusqu’à la fin de leurs existences.
Grisy-les-Plâtres, où l’accueil du couple est exceptionnellement généreux, exercera une attraction irrépressible sur les illustrateurs de trois générations venus écouter les conseils de l’artiste, goûter la tarte aux pommes à la cannelle de son épouse et admirer les peintures en trompe l’œil dont André a revêtu les murs de sa maison. André en 2005 et Marguerite en 2011 sont enterrés dans le petit cimetière du village.
Infos pratiques
Extrait de la biographie éditée par le Centre André François, sis à Margny-lès-Compiègne.