Christian Teixido : Artiste peintre

"Un tableau est silencieux quand il est réussi. Tous les tableaux commencent par le tumulte ; la satisfaction arrive lorsque la forme peut s’écouter et non pas se voir. C’est le cas du fameux « Carré blanc sur fond blanc » de Malevitch dans lequel la vibration de la lumière joue un rôle capital. Même s’il n’y a pas de couleur, un tableau où la matière vibre, reste vivant".

L’alpha et l’oméga de ma démarche picturale

Né à Ségos, dans le Gers le 5 juillet 1947, très jeune je dessine et peins. A 7 ans, il me faut un chevalet et des tubes de peinture à l’huile.
Jeune adolescent, je dévore des livres traitant de l’impressionnisme et de la théorie des couleurs. J’étudie et reproduis des oeuvres de Cézanne, Monet et Van Gogh ce qui me permet de gagner un peu d’argent.

A partir de 1975, je me consacre sérieusement à la peinture et au dessin en travaillant sur la couleur et en épurant sans cesse les formes. 
Dès 1983, je participe à de nombreuses expositions et salons : Conflans Sainte-Honorine, La Frette, Deauville, "Galerie Arts et Vie" à Paris, salon des Indépendants....

Dans le même temps, je continue à apprendre et à me perfectionner, en travaillant le nu à l’académie d’Herblay; je découvre le dessin à la sanguine et sculpte à l’atelier "L’Engobe Bleue" à La Frette.

Puis en 1991, ma peinture devient abstraite. Je me rends compte que dans les domaines de grande complexité (les sciences, l’économie, la philosophie, l’art contemporain...), les explications structurelles deviennent insuffisantes car elles offrent un angle de vision trop étroit. Il est nécessaire d’avoir recours à d’autres démarches permettant de faire ressortir l’essentiel, le significatif.

J’essaie d’appliquer à ma propre peinture cette affirmation de "Paul Klee (peintre-poète allemand du XXème siècle) : L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible." 
Je vais même plus loin, l’art aujourd’hui, n’est plus là pour reproduire le visible, d’autres l’ont fait et brillamment, mais il doit participer comme d’autres disciplines à la compréhension du monde.

Ma règle d’or de peintre

Je veux que mes tableaux contiennent des formes amples, à l’aspect faussement géométrique et aux couleurs intenses, imbriquées les unes dans les autres en un équilibre chromatique : il s’agit  là de trouver l’aplomb qui maîtrise toutes les forces contenues dans la toile afin d’en immobiliser la gravité.

C’est ma « règle d’or » obtenue par la forme, la couleur et l’espace. Il faut établir, non seulement ce que doit être chacun de ces éléments, mais aussi les rapports qu’ils doivent entretenir entre eux. 
Pour cela, pour que cette pensée vienne, il est nécessaire de la solliciter, mais sans attendre l’inspiration. Il faut contrôler l’imagination, ne pas lui laisser libre cours, sinon elle mène au chaos!

Il est d’abord nécessaire de maîtriser la forme et la couleur. Si on laisse faire la couleur, elle s’empare de vous, tel un enfant qui instinctivement utilise toutes les couleurs de la boîte. Il en est de même de la forme spontanée, elle doit donc être contrôlée. Ces deux éléments, forme et couleur étant choisis, il faut encore que les proportions soient justes pour atteindre le «silence complet ».

Le silence

C’est d’abord un silence, mais un silence dynamique, vibratoire. Un tableau est silencieux quand il est réussi.

Tous les tableaux commencent par le tumulte. La satisfaction arrive lorsque la forme peut s’écouter et non pas se voir. C’est le cas du fameux « Carré blanc sur fond blanc » de Malevitch dans lequel la vibration de la lumière joue un rôle capital. Même s’il n’y a pas de couleur, un tableau où la matière vibre, reste vivant.

Ainsi, quand on parvient à ce « silence complet », qui n’est pas seulement une absence de bruit, mais un silence positif, cela  ouvre les yeux vers un monde différent. 
Alors, la représentation semble venir d’un autre monde, non de la vie que nous voyons et connaissons. D’une certaine façon, elle nous met en rapport avec cet autre monde.

Le rôle de l’artiste

L’artiste doit être dans cet autre monde et voir cependant la nature comme elle est ici. Il doit être là-bas et voir ici. Ainsi, le rôle de l’artiste est d’initier, de faire pénétrer dans un monde supérieur :
« l’artiste ne reproduit pas le visible, il rend visible » (Paul Klee).

Il est très difficile de traduire avec des mots ce genre d’émotion, parfois provoquée par quatre coups de pinceau qui n’ont l’air de rien. Et pourtant, c’est bien souvent le cas de certaines compositions dans lesquelles la représentation figurative ne joue aucun rôle ; malgré la difficulté qu’il y a à le formuler intellectuellement, ces œuvres nous parlent avec force.

Que de fois ont-elles éveillés en nous des sentiments existentiels de la plus grande profondeur ! Combien d’entre-elles n’ont-elles pas touché les fibres les plus intimes de notre esprit, provoquant une sorte d’illumination qui semble nous pousser à être meilleur...

C Teixido "Autoportrait intérieur"

Les expositions collectives

• Salons de : Deauville, Herblay, Rueil Malmaison, La Frette-sur-Seine, Cormeilles-en-Parisis, Villennes-sur-Seine, Le Mesnil-le-Roi
• Salon d’arts actuels (Magny-en-Vexin 2006-2011)
• Salon des Indépendants
• Art Pontoise - Salon de peintres et de sculpteurs contemporains (Pontoise 98)
• Salon d’art contemporain Manganèse (Vauréal 2000-2002-2003-2005-2007-2008-2011)
• Biennale Européenne d’Art Contemporain (Eragny 2000)
• Salon Adaïs d’art contemporain (Senlis 2003-2005-2007)
• Salon d’art contemporain ARAMI (Ermont 2006-2007-2008-2009-2010-2011)
• Circuit d’arts actuels de Grisy les Plâtres (Grisy code) 2007-2009-2011